La RD3 est la seule pratique sophrologique où la posture est importante, ou plutôt dans laquelle l’accueil d’une posture qui s’ajuste à son état intérieur, et réciproquement (je vous laisse réfléchir…), va contribuer à l’intention d’éveiller sa qualité de conscience.
Il est donc essentiel de prendre du temps pour ce passage de la posture assise adossée à la posture assise spécifique de la RD3, au bord de la chaise.
L’idée est de laisser chaque composante de la posture (la verticalité, l’équilibre, la respiration, l’ouverture du regard) entrer en résonance avec tout votre être. Vous pourrez ensuite expérimenter une « présence détachée », dans une qualité de conscience de plus en plus éveillée.
La verticalité : Un juste positionnement au bord de la chaise, les pieds en retrait, les genoux plus bas que le bassin, facilite la verticalité du dos.
La verticalité est le symbole de la conscience humaine, c’est peut-être même l’une des explications de son développement particulier. En redressant votre dos, vous incarnez l’intention d’être présent en pleine conscience.
L’équilibre : Tout au long de la pratique, vous ajustez votre posture. Rien n’est réfléchi, tout est ressenti : vous vous laissez guider par la résonance entre l’équilibre qui s’installe dans la posture et celui qui s’établit dans tout votre être.
L’équilibre s’atteint lorsque toutes les forces qui vous animent se compensent. Il symbolise une forme d’harmonie entre votre monde intérieur et le monde extérieur, entre votre capacité à accueillir l’existence telle qu’elle est et celle à la façonner.
La respiration : La respiration est libre, elle trouve naturellement sa place, son rythme, son amplitude. Des pauses après l’inspiration ou l’expiration peuvent spontanément s’installer. Rien n’est réfléchi, tout est naturel. La respiration entre en résonance avec tout votre être. Elle en est la manifestation.
Métaphoriquement, la respiration représente la naissance et la mort, les saisons et les cycles de la vie. Elle est un échange permanent entre notre monde intérieur et le monde extérieur. Elle est un lien avec la nature et tous les êtres vivants avec qui nous partageons l’air que nous respirons.
L’ouverture du regard : Au début, les yeux peuvent s’ouvrir et se fermer par intermittence, comme pour s’habituer à accueillir une réalité de plus en plus claire. Les yeux restent ensuite entrouverts ou ouverts, le regard naturellement présent à l’environnement (en évitant de fixer un seul point). L’intention n’est pas de ne penser à rien ou d’être concentré sur un objet particulier (sa respiration par exemple). Il s’agit plutôt de laisser la conscience se déployer : autant vers l’intérieur de soi, que vers l’extérieur. Des pensées, des sensations et des émotions peuvent apparaître, puisque telle est leur nature ; vous les accueillez, tout en restant détaché. Les sollicitations du monde extérieur sont là, vous les accueillez, tout en restant détaché. Seul demeure le moment présent.
Extrait de : LA SOPHROLOGIE, Norbert Cassini, Éditions Eyrolles.
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