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SOPHROLOGIE : OUVRIR DE NOUVEAUX POINTS DE VUE

Dernière mise à jour : 22 sept. 2022


Décider de se former au métier de sophrologue suppose souvent d'ouvrir de nouveaux points de vue sur nous-même et la réalité qui nous entoure . C'est aussi ce que le sophrologue proposera aux futurs clients qu'il accompagnera. Cela est parfois perturbant mais peut aussi ouvrir des perspectives enthousiasmantes.

Voici par exemple une histoire que nous utilisons à l’École Française de Sophrologie de Montpellier comme sensibilisation aux thématiques de la capacité d'adaptation et de l'acceptation de ce qui ne peut être changé :

« NOUS VERRONS… »

Un vieil homme et son fils habitaient sur les hauteurs d'une montagne au bas de laquelle se tenait un village. Ils vivaient pauvrement et n'avaient pour seuls biens qu'un petit lopin de terre et un cheval pour le cultiver. Un jour, leur cheval s'enfuit. Quand ils l'apprirent, les habitants du village montèrent les voir : « Quelle malchance ! Comment allez-vous cultiver votre terre, qu'allez-vous manger ? Quelle catastrophe ! » Après les avoir écoutés, le vieil homme leur répondit : « Nous verrons… ». Quelques jours plus tard leur cheval revint à la ferme, accompagné d'une dizaine de chevaux sauvages. Les habitants du village remontèrent les voir : « Quelle chance, vous allez pouvoir manger à votre faim et même améliorer votre quotidien ! ». Et chacun développa sur ce que ces chevaux providentiels pourraient leur apporter. Après les avoir écoutés, le vieil homme leur répondit : « Nous verrons… ». Deux semaines plus tard, le fils du vieil homme, en voulant dresser l'un des chevaux sauvages, se brisa une jambe. Les habitants du village allèrent à nouveau à leur rencontre : « Quel malheur. Le pauvre, que va-t-il devenir ? ». Et chacun lui prédit les pires difficultés. Le vieil homme leur répondit : « Nous verrons… ». L'année suivante, une guerre éclata dans le pays, et tous les jeunes gens furent mobilisés, mais le fils du vieil homme toujours blessé put rester avec son père. Les habitants du village retournèrent les voir pour leur dire toute la chance qu'ils avaient de rester ensemble, imaginant tout ce à quoi le fils allait échapper. Le vieil homme leur répondit : « Nous verrons… ». Ainsi vivaient le vieil homme et son fils. Auteur inconnu Cette histoire est propice à de nombreuses interprétations et questionnements. Par exemple :

  • Le vieil homme vous paraît-il « sage » ? Aimeriez-vous être comme lui ? Ou au contraire, vous semble-t-il coupé de la vie, sans émotion ?

  • Les habitants vous paraissent-ils être compatissants ou intrusifs ?

  • Pensez-vous que le « Nous verrons… » du vieil homme signifie qu’il est fataliste et laisse passivement les choses advenir, ou que cela ne l’empêche pas d’agir et par exemple de chercher son cheval ou de soigner la blessure de son fils ?

  • Puisque chaque évènement apparemment heureux est suivi d’un autre qui semble malheureux, ou inversement, qu’est-ce qui peut faire dire qu’un évènement est une chance ou une malchance ?

En formation, il est passionnant d’écouter les points de vue de chacun, de se rendre compte de ceux que nous accueillons facilement, de ceux qui génèrent en nous des résistances, de ceux qui nous étonnent ou nous paraissent improbables.

C'est ensuite en identifiant tous les processus qui entrent en jeu dans la capacité d'adaptation que le futur sophrologue pourra efficacement accompagner les personnes qui s'adresseront à lui avec des symptômes de stress.

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